Au secours, changez-moi de stalag !

C’est un peu fort comme titre, j’en conviens volontiers mais voilà : je suis atterrée par ce que je mets à jour peu à peu. Je ne suis pas écrivain alors je ne vous la ferai pas habilement, à petites touches subtiles. Je ne construirai pas un livre où vous seriez amenés peu à peu à faire vous-même le parallèle avec une quelconque milice, prenez la *** par exemple, et ses méthodes, mais tout y est.

C'est tout à fait diffamatoire de citer le nom.

C'est tout à fait politiquement incorrect.

Mais ça se fait en toute impunité d' en appliquer les méthodes.

Cherchez l'erreur !

Je rectifie ma pensée : au lieu de ***, camp de concentration serait plus juste parce que des camps de concentration, il y en a eu et il y en a toujours, sous tous les cieux.

L’être humain a un gène furieusement coriace.

Même plusieurs gènes, furieusement coriaces.

Pour asservir et pour laisser asservir.

Il y a ceux qui installent des clôtures.

Est-ce le grillage et une réaction chimique à son contact ?

Est-ce le syndrome du lieu clos ?

Non parce que ça se passe pareillement en pleine liberté, dès qu’il y a plus d’une personne.

Donc il a les chefs, les dictateurs, ceux qui ont un pouvoir, une autorité.

Et il y a ceux qui ont installé une clôture INTERNE, qui ne voient pas, qui n’entendent pas, ne sentent rien et ne veulent surtout PAS SAVOIR !

Complices parce que c’est plus confortable. Ceux-là ont plus de pouvoir parce qu’ils sont plus nombreux, ne serait-ce que le pouvoir de dire non. Mais sans doute n’en sont-ils pas conscients?

Si ?

Alors laissons-les creuser en paix pour qu’ils puissent s’évader de leur prison intérieure.

Le Bouddhisme devrait être obligatoire non ?!

Comment vais-je m’y prendre alors pour mettre noir sur blanc et d’une façon amusante ( !) ce troublant parallèle entre Ste Rita, son comportement et celui d’un dictateur ?

Pas un simple XX qui n’aurait fait qu’obéir aux ordres dans le fond. Non un vrai bon vieux petit dictateur qui poursuit un but et réinvente spontanément des méthodes éternelles ayant fait leurs preuves.

J’ai récemment découvert pourquoi certaines choses anodines d’apparence, pouvaient nous mettre, nous les lutines, dans des états de rage folle ; dont nous ne pouvions pas faire état cela va de soi. Des envies de hurler, de mordre, de lui mettre des baffes à Ste Rita. Des émotions très violentes et destructrices mais uniquement pour nous, bien entendu.

Je me souviens de ces moments épouvantables où je rejoignais ma voiture, le travail achevé en répétant comme une litanie : « Ah !la Salope ! ». J’avais peur parfois de ne pas maîtriser ma colère, cette rage, cet orage, cette souffrance, et de me mettre en danger, ou d’exploser le premier véhicule rencontré sur ma route. Route touristique, un petit enfer l’été avec tous ces vacanciers lambins acharnés à rouler au milieu et à couper les virages !

Des émotions destructrices parce que nous aimons les animaux et qu’il nous fallait une énergie incroyable pour nous maîtriser, nous contrôler, pour continuer, impassibles, à nous occuper d’eux avec amour, avec calme, avec douceur.

Ne pas les perturber avec nos émotions négatives !

Alors nous nous défoulions avec le ménage, pourchassant TOUTE cette saleté, ravalant nos larmes et nos colères.

Et notre culpabilité aussi, parce ce que comment pouvions-nous être aussi ingrates envers Ste Rita qui faisait tant pour nous ? Qui nous procurait un travail et promettait la lune et des CDI ? Et nous sucrait de nougat, de miel et autres douceurs ?

Notre culpabilité aussi de ne pas savoir mieux lui faire comprendre que nous avions le même objectif qu’elle, à savoir le bon fonctionnement du ….camp. Enfin du refuge.

Dans ce but, enfin à nos yeux, il était important d’être solidaires, de former une équipe.

Et çà c’était Défendu.

Ah ! Pour fonctionner ça fonctionnait bien la méthode milicienne !

On m’a dit depuis que le mot –nazi- est un gros mot, un mot qui peut entraîner des poursuites judiciaires pour diffamation, alors-là, de qui se moque-t-on ?

Faut-il émigrer au pays des droits de l’homme pour être libre de prononcer les mots faits pour nommer l’innommable ? Ben zut alors !

La méthode nazie donc!

Ste Rita a dû être aux anges.

Qu’est-ce que je fichais dans cette galère ?

Tout ce que je pouvais !

Mais je n’avais pas encore lu le livre de Bettelheim « Le Cœur Conscient »*, livre où il explique scientifiquement le pourquoi du comment des camps de concentration. Un collègue quoi. Mais il s'est suicidé et moi j’ai des ex-collègues vivantes !

J’avais étudié sérieusement la question de la manipulation, du harcèlement moral, normal avec le CV que j’ai et je cherchais à comprendre…ce que je DEVAIS comprendre au fait de me retrouver si souvent confrontée à ce problème.

J’avais et j’ai toujours un besoin vital d’un emploi. Et surtout j’avais besoin de croire que j’avais le droit d’avoir un emploi et celui-là, mon Dieu, c’était celui dont j’avais toujours rêvé. Et besoin de choisir une autre option que la fuite, et d’affronter enfin.

C'était quoi finalement ce qu’il y avait à affronter ? La vérité ?

Voir et admettre que la société grouille de petits nazis et qu’elle laisse faire ?

Qu'elle les protège même d’injures comment dire, racistes, à moins que ce soit xénophobes ? Injures injurieuses ?

J’avoue que je ne comprends pas !

Donc je suis innocente non ?

Non je n’accepte pas, je n’admets pas.

Je suis atterrée. Mais est-ce vraiment un atterrissage ?

Au secours, rendez-moi mon tapis volant !

*Bruno Bettelheim. "Le Coeur Conscient. Comment garder son autonomie et parvenir à l'accomplissement de soi dans une civilisation de masse" R. Laffont. coll. Réponses

un kaninen du sud, au pays des droits de l'homme...

un kaninen du sud, au pays des droits de l'homme...

chapitre 8 en finlande on appelle ca une sortie de route

Chapitre 8 en Finlande on appelle ça une sortie de route